La vie, on le sait, n'est pas un long fleuve tranquille mais on aimerait qu'elle fût moins souvent un océan tumultueux. À défaut d'ouvrir les eaux tel Moïse ou affronter des moulins donquichottesques on aimerait que certaines règles soient édictées et/ou respectées pour ne pas avoir à travailler en vain, en vingt, à vrai dire, car on s'y plie bien plus souvent qu'en quatre dans nos différentes missions…
Très récemment, il nous a été indiqué, suite à un appel d'offres où nous avons terminé deuxième, que nous avions le meilleur dossier technique, la meilleure méthodologie et des références exemplaires. Quel bonheur c'eut été (bien qu'ils fussent d'hiver) si nous avions été au JO de Pyeongchang : on aurait raflé la médaille d'argent en augmentant le quota national de médailles ! Que nenni, notre “sport“ ne comporte qu'une seule marche sur son podium, bien que ce ne soit pas toujours la plus haute... Bref, deuxième, c'est peut-être bien pour l'égo (ah, bon ?) mais pour ce qui est d'être égaux avec nos challengers, c'est une autre paire de manches (et je ne parle ni de revanche pas plus que de belle, quoi que, la belle...).
Deuxième, ce n'est rien d'autre que d'être certain de ne pas travailler bien que paradoxalement on en ait produit beaucoup en amont (avec marcel, quand il fait chaud ; on est plutôt pull, lorsqu'il fait froid, oui tout ça l'est, “pull“ par les cheveux...). Surtout quand le maître d'ouvrage vous explique qu'il aurait bien aimé travailler avec vous mais que le lauréat a proposé (donné ?) une offre nettement bien (???) moins élevée que la votre, la notre en l'occurence.
Nos honoraires, des plus justes au demeurant, étaient de 21 000 € HT. Celui qui a “raflé“ la mise (une “grosse“ agence locale, bref à demeure, si ce n'est demeurée…) a fait une offre à 2 800 €… Alors, soit le maître d'ouvrage a cru (ou cuit, tout dépend des goûts) s'acheter du filet au prix du steack haché, soit nous n'avons pas eu le même cahier des charges, soit ils ont oublié d'ajouter à leur montant un zéro... À moins que, plutôt que de vendre leur âme, ces confrères (et dans confrères, il y n'y a pas faux...) n'aient décider de la solder, pour tout compte !
On assiste un peu, beaucoup, passionnément, à la folie et de plus en plus fréquemment à un grand n'importe quoi voire n'importe qui, et surtout, sur tout, à tout prix. Jamais cette expression n'aura autant pris, prix, prie (on a beau…) tout son sens.
La bonne nouvelle du jour : l'agence a été retenue (et non mise en retenue !) pour élaborer l'identité visuelle, la charte graphique et la création des outils ce promotion de l'Office de Tourisme du Pays de Gex.
Hasard (il n'y en a pas, m'a-t-on dit...) ou coïncidence, le Centre des Monuments Nationaux nous a confié la conception de la signalétique du château de Ferney-Voltaire situé dans ce même Pays de Gex où l'écrivain philosophe résida pendant près de 20 ans.