L'État (c'est nous, quoi…) vient d'annoncer qu'il allait passer commande (c'est bientôt Noël ! À moins que ce ne soit la tenue prochaine d'élections…) de 15 (pourquoi 15 ?) rames TGV (notre Président serait-il ferrovipathe ?) afin de maintenir l'activité d'Alstom sur le site de Belfort. Louable intention, quoi que…
L'idée de notre chef des armées, à moins que ce ne soit désarmé, serait (le conditionnel est devenu si présent…) de remplacer les “vieux“ trains par des TGV flambant neuf sur les lignes Intercités : ces trains à grande vitesse, prévus pour rouler à 300 km/h, devront donc fortement ralentir : c'est un peu comme la croissance du pays... Le coût en serait de 500 millions d'euros de quoi relativiser les 9 millions d'euros de bijoux qui ont été dérobés à Kim Kardachiant(e) en son hôtel particulier parisien. On notera au passage (à niveau), que ce fait divers, bien que nous soyons en automne, passionne plus les médias et les fameux réseaux sociaux que le plan social justement, que l'État s'apprêterait à mettre en œuvre…
Près de 150 entreprises artisanales ferment chaque jour en France dans un silence complet, soit à minima, 150 emplois qui disparaissent quotidiennement : comparativement au site de Belfort et ses plus de 400 salariés, ce sont donc près de 55 000 postes (soit près de 1 500 Alstom…) qui sont détruits chaque année. Mais que fait donc notre très cher (!) État (c'est nous ? Ah bon…) pour pallier cette hémorragie d'une toute autre ampleur. Pourquoi ne lance-t-il pas un plan où l'Élysée commanderait des millions de poulets, de tranches de jambon, de steaks charolais ( ;-), de litres de lait, de légumes, de fruits, de vêtements, de meubles, d'automobiles, d'appartements, de maisons, de fleurs, de coupes de cheveux (ah, non, l'Élysée y a déjà pourvu !), de jouets, de babioles en tous genres, etc. On pourrait sans doute ainsi nourrir, loger, équiper, vêtir et divertir la foule de sans-abris, de réfugiés et de pauvres en tout genre : une véritable relance économique ! Je devrais me présenter aux primaires...
Je suis certain que mes amis artistes, comme Stéphane et Fabienne, seraient ravis que l'État (oui, oui, c'est nous !) leur passe commande de 15 œuvres. Je suis également convaincu que mes amis architectes, Laurent, Boris et Michèle, adoreraient que 15 projets leur soient confiés. Et puis, quitte àêtre un peu égocentrique (il n'y a pas de raison !), je serais aux anges si ce même État nous enjoignait de lui créer 15 chartes graphiques ou autant de projets signalétiques ou de scénographies (je ne dis pas “et“ mais bien “ou“ : je ne suis pas gourmand !). À quoi cela pourrait servir, là n'est pas la question. Il est vrai qu'à force de ne traiter que les effets on en oublie les causes et les raisons. Que dis-je : la raison !
Sans l'aide expresse (pardon TGV) de l'État, nous avons été choisis pour concevoir le bloc marque et la charte graphique tourisme pour les Balcons du Dauphiné. Nous avons également été retenus pour imaginer une identité visuelle “d'enfer“ pour la future communauté d'agglomération issue de la fusion des communautés de communes de Sèvre, Maine, Goulaine et de la Vallée de Clisson (le fameux Hellfest !). L'agence termine également sa mission pour l'IRD (Institut de Recherche pour le Développement - France) : nous vous présenterons la nouvelle identité visuelle et la charte graphique qui l'accompagne dans très peu de temps, c'est promis.