La mort du Lidér Maximo il y a quelques jours, a permis de comptabiliser peu ou prou les Fidel et les non-Fidel : ces derniers sont nettement plus nombreux que les premiers qui semblent s'être réduits avec le temps comme peau de chagrin(1), d'autant plus tristes, sans doute, d'avoir tout de même été trompés par l'invétéré et vétéran fumeur de cigares avec sa conception (sa contraception ?) toute personnelle du socialisme en particulier (auquel il préférait la masse) et de la démocratie en général (qu'il n'était pas, malgré son indécrottable treillis). Il y a un abîme entre les personnages dont on rêve (quel cigare !) et la réalité (un vieux survêtement...), qui bien souvent nous abime. Et puis, quand on n'arrive pas à mettre le mot fin à une histoire, c'est que fréquemment elle n'est pas très bonne : à cet égard, Raoul, frère de Fidel, s'est bien plus inspiréà l'instar de Kim Jong-Un (drôle de numéro que celui-là, il n'est pas le premier !) de la monarchie que de la révolution…
D'autres prônent la fidélité comme un programme politique à l'instar de Robert Ménard, père, pardon, maire de Béziers. Ainsi, en réponse à la (très mauvaise) campagne anti-sida de notre Marisol nationale, il propose comme alternative d'en faire l'éloge avec comme nouvelle devise : “Liberté, Égalité, Fidélité“... L'infidélité serait donc selon lui irrémédiablement vouée aux gémonies(2). Et pourquoi pas au génome, pendant qu'il y est ? Je ne sais si la fidélité est une preuve d'un amour sans faille, mais elle est ici en tout cas synonyme de haine. Et si la fidélité doit être considérée comme une vertu absolue, elle doit être assez rare, tant les rapprochements (et donc les éloignements) ont été nombreux lors des primaires de la droite (et du centre ?). On attend, avec gourmandise, celles de la Gauche (et du centre ?) : tant de flirts, de passades, de mariages, de pacs et de divorces en vue !
Pour en finir avec la fin (!), des figures historiques ou non, des aventures ou des postures, celle de l'année approche, et, par fidélité, mais aussi par plaisir (il n'y a pas d'incompatibilité que je sache), je m'attache (décidément !) à imaginer la carte de vœux de l'agence pour l'envoyer par la Poste (c'est mon côté vieux jeu !) à celles et à ceux dont j'espère qu'ils demeureront fidèles mais pas pour autant Fidel en retour.
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Profitons-en pour nous cultiver un peu, ce sera mon petit cadeau de Noël… Il y a tant de mots et d'expressions que nous utilisons sans vraiment en connaître le sens. Qu'au moins ce billet serve àça !
(1) Réduire comme peau de chagrin
Ce “Chagrin“ là vient du turc “sagrï“, peau d'un animal. « La peau de chagrin » de Balzac est un roman dans lequel la peau est une pièce de cuir magique qui exauce tous les voeux de son possesseur, mais qui, à chaque désir réalisé, voit sa taille diminuer
(2) Vouer aux gémonie
Les escaliers des Gémonies étaient le lieu où l'on exposait à Rome les corps des suppliciés.